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Sous-composante B1 : Développement des chaines de valeurs agricoles

Vulgarisation et appui-conseil :

le projet élaborera des partenariats avec la Direction d’appui à l’Organisation Paysanne et l’Agribusiness (DOPAB) en liaison avec les directions régionales de l’Agriculture et de l’élevage ainsi que Direction régionale de la pêche (DRAE et DRP), et des prestataires/ONG qualifiées et bien implantées, et en impliquant les services de la recherche pour la diffusion des innovations technologiques. Le PICAS-1 favorisera la prise en compte des approches confirmées et des résultats de la recherche, en particulier pour l’accès et la diffusion des semences améliorées, les techniques résilientes au changement climatique, de conservation et d’amélioration de fertilité des sols. Le projet élaborera également des partenariats avec des ONG qualifiées et bien implantées, en liaison avec les DRAE, et en impliquant le Centre Technique Agroécologique du Sud (CTAS) pour la diffusion des innovations technologiques.

Accès aux semences certifiées :

Le PICAS-1 appuiera le Centre Technique Agroécologique du Sud (CTAS Agnarafaly) dans la production des semences des variétés de mil, de sorgho, de maïs et de boutures de manioc et favorisera les différentes initiatives de production de semences de maraîchage adaptées à la zone à travers la sécurisation de la production et la structuration des producteurs semenciers.

Le projet apportera des appuis ciblés aux initiatives en cours dans la collecte, le conditionnement et la diffusion des semences certifiées.

Pour les filières retenues (riz, maïs, manioc et maraîchage), le projet renforcera selon les besoins identifiés, deux Centres de Multiplication des Semences (CMS) et le réseau des multiplicateurs dans la zone d’intervention.

Mécanisation agricole

Le PICAS-1, favorisera et encouragera la prestation de services en matière de mécanisation agricole, tout en assurant aussi la durabilité et l’entretien des équipements mis en exploitation. Dans l’objectif de promouvoir l’implication d’opérateurs privés en tant que prestataires de services (travail du sol, traitements et récolte), il est prévu l’acquisition de deux (02) lots d’équipements agricoles (par exemple 1 par région), à titre pilote, à des jeunes entrepreneurs pour la constitution des PME de services de mécanisation agricole.

Renforcement des capacités de contrôle et de lutte contre les ravageurs :

Afin de réduire les risques des attaques acridiennes et l’invasion de la chenille légionnaire d’automnes (CLA) et autres nuisibles de cultures, le PICAS-1 appuiera la Direction Nationale de la Protection des Végétaux (DPV) dans la mise en œuvre du Plan d’action pour la lutte contre le CLA.

Les moyens de contrôle (pièges à phéromones, capacités des acteurs etc.) et d’intervention (pulvérisateurs et biopesticides, etc.) seront renforcés.

Une attention particulière sera accordée à la diffusion des moyens techniques et biologiques de lutte contre la chenille.

En ce concerne la lutte antiacridienne, le PICAS apportera au Centre Anti acridien (IFVM) un appui matériel et logistique pour le suivi, le contrôle et la lutte.

Structuration, renforcement et accompagnement des organisations de producteurs :

En liaison avec les DRAE et par le biais de prestataires confirmées, le projet apportera un appui à la création, la formation et à la structuration des différentes associations, groupements et GIE qui auront en charge l’exploitation et la gestion des infrastructures collectives, afin de leur permettre d’assumer efficacement l’ensemble de leurs responsabilités. Des formations techniques spécifiques seront organisées en fonction des thèmes retenus, donnant lieu à la production d’outils de gestion et de manuels appropriés. Cet appui technique et organisationnel concernera notamment les aménagements hydroagricoles et réseaux d’irrigation, les systèmes de pompage, les équipements solaires, les magasins et boutiques, et la structuration des filières de manière générale. Le projet veillera également à favoriser la représentation des femmes dans toutes les instances de décision qui seront renforcées ou mises en place. Dans l’objectif d’une meilleure professionnalisation du monde rural, le projet appuiera la mise en place et le renforcement des coopératives.

Sous-composante B2 : Promotion de l’emploi et de l’entreprenariat

Développement de l’entreprenariat agricole des jeunes ruraux :

A travers cette activité, le PICAS-1 contribuera à la création d’emplois décents par le biais du ciblage, de la formation et de l’installation de jeunes entrepreneurs. Il s’agira de promouvoir l’entreprenariat et les initiatives de 50 jeunes (dont 50% de femmes) vers différents métiers agricoles, par des accompagnements et des formations pratiques et des appuis ciblés dans l’installation. Il est à noter qu’en plus des filières retenues, cette activité sera ouverte à toute les chaines de valeurs prometteuses présentant des opportunités économiques pour le marché national qu’à l’exportation. Le projet pourra s’appuyer sur les jeunes formés par FORMAPROD dans les régions.

Renforcement des capacités de PME/PMI de transformation et de services agricoles :

S’agissant des jeunes producteurs déjà en place au niveau de la zone, le PICAS-1 se propose de développer un mécanisme de renforcement des capacités incluant la prise en charge de formations incluant des modules de gestion. Les centres de formation en place seront mis à contribution, notamment le Centre d'Appui à la Formation Professionnel Agricole (CAFPA) sous tutelle du MINAE en cours d’installation dans le CABIZ sous financement du programme FORMAPROD. Les formations apporteront des notions de base et comporteront des modules de spécialisation, en fonction des centres d’intérêt visés. Le projet entend également promouvoir la création de métiers para agricoles liés au développement des aménagements.

Sous-composante B.3 : Appui à la résilience des communautés

Appui à l’inclusion sociale et à la résilience des populations :

Cette activité rentre dans le cadre de la politique du Gouvernement d’insertion des populations démunies. Ainsi, sur la base de critères de ciblage approuvés par les parties prenantes, le PICAS-1 accompagnera l’installation de 120 ménages sans terres sur 12 ha par l’accès de titre vert en appui à ce que le DEFIS et le Gouvernement ont déjà fait. Le titre vert comprend : (i) 1000 m2 dont 200 m2 pour l’habitat, la chèvrerie et le poulailler et 800 m2 pour le jardin potager ; (ii) 10 têtes de chèvres, 5 têtes poulets, 2 têtes de dinde ; (iii) pour la première année, des semences, des cultures sèches (mais, haricot, manioc, niébé, lianes) et des cultures maraichères (carotte, choux, courgette, citrouille, tomate, brède) ; (iv) un Kit de Système Micro-irrigation ou goutte-à-goutte (SMI) ; et (v) le petit matériel agricole (charrue, brouette, bèche, râteau et arrosoir).

Appui à la mise en place de deux (02) blocs agroécologiques de 1 000 ha chacun :

Cette activité est prévue dans les zones sédimentaires soumises à l’insuffisance et l’irrégularité des précipitations et des vents violents. Il s’agit de procéder à une identification et un aménagement par petit bloc de 5 à 10 ha qui comprend : un dispositif de fixation des dunes de sables par des espèces endémiques de la région (Cactus), un brise vent (avec du cajanus qui procure du bois de chauffe, d’aliment pour bétail et des graines pour l’alimentation humaine), les cultures à cycle court résistantes au changement climatique (mil, sorgho, mais, manioc, patate douce et des légumineuses).

Appui aux cantines scolaires :

Il s’agit d’appuyer les cantines scolaires existantes de la zone du projet en rations pour les élèves. L’approvisionnement des produits pourrait se faire auprès des coopératives et associations de la région qui travaillent déjà dans la transformation des produits agricoles du terroir.

Appui à la nutrition :

Les actions d’appui à la nutrition retenues sont : la formation des agents de nutrition communautaires (ACN), la formation des formateurs (femmes et jeunes leaders) en éducation nutritionnelle, le soutien aux activités nutritionnelles (démonstration culinaire, transformation et conservation des aliments, etc.), la communication de masse sur le changement de comportement et des habitudes alimentaires ainsi que le renforcement des capacités de l’Office National de Nutrition (ONN), et les ACN. Ces actions viennent en appui aux activités de maraîchage sur le site du Titre Vert et autour des points d’eau.